Le festival de Tihar ou Deepawali, a lieu pendant cinq jours au mois d’octobre ou novembre, quelques semaines après le festival de Dashain. Il est célébré au Népal et dans certaines villes indiennes. Surnommé « Festival des lumières », il ressemble au festival Divali, en Inde. Cette fête célèbre les liens qui unissent les frères et les sœurs, honorent les dieux mais aussi certains animaux.

Festival de Tihar : Une fête aux significations multiples

Mettre à l’honneur les animaux

Durant les quatre premiers jours de Tihar, les corbeaux, les chiens, les vaches et les bœufs sont donc respectivement célébrés. Les Népalais leur offrent de la nourriture et des guirlandes et appliquent du tika sur leurs fronts. C’est une manière d’honorer leur fidélité et leur utilité mais aussi d’éloigner la mort et la douleur durant l’année à venir.

Célébrer les liens entre frères et sœurs

Le dernier jour (Bhai Tika) met en avant les liens fraternels, en référence à l’histoire de Yamuna et Yama. En effet, selon le mythe, alors que Yamuna (devenue une rivière sacrée à sa mort) ne parvenait pas à voir son frère, elle lui envoyait régulièrement des messages grâce à des animaux comme les corbeaux, les chiens ou les vaches. Lorsqu’elle lui rendit finalement visite, elle lui appliqua du tika (mélange de yaourt, riz et pigment vermillon) et une couronne de fleur. Elle fit également un cercle autour de lui, composé d’huile de moutarde, de fleurs et d’une plante appelée Dubo et lui demanda de ne pas partir tant que tout n’aurait pas séché. Ce rituel est donc perçu comme un rite de protection contre la maladie et la mort

Ainsi, aujourd’hui, les sœurs appliquent du tika sur le front de leurs frères pour les protéger. En signe de gratitude, de respect et de dévotion, les frères s’inclinent et touchent les pieds de leurs sœurs. Par ailleurs, les hommes reçoivent également de la nourriture variée tandis que les femmes reçoivent de l’argent ou des cadeaux.


Divali : Un festival inclusif et heureux

En Inde, le festival de Divali est célébré par les communautés hindoues, jaïnistes, sikhs et certains mouvements bouddhistes. Ses origines mythiques varient en fonction des croyances, y compris au sein même de la religion hindoue. Dans la croyance hindouiste c’est la victoire de la lumière sur l’obscurité, du bien sur le mal qui est fêtée. Il symbolise également le retour de Rama avec sa femme Rita dans son royaume, accueillis par des rangées de lumières.

Accueillir la lumière dans son foyer

Le premier jour est consacré à la décoration des foyers avec des bougies et lampes à huile, censées combler le dieu Yama et éloigner la mort. La journée suivante célèbre la défaite du démon de la saleté, Narakasura. Les habitants rendent visite à leur famille et leurs voisins et en profitent pour se rendre dans des temples pour prier. Le troisième jour désigne celui de Divali à proprement parler et est aussi dévolu à l’adoration de la déesse de la prospérité Lakshmi. Le jour quatre est consacré à l’amour conjugal. Il marque aussi le début de la nouvelle année hindoue dans le calendrier Vikram, utilisé dans le nord de l’Inde. Enfin, le dernier jour est dédié aux liens fraternels, comme au Népal.

Tout au long du festival, les maisons sont joliment décorées et illuminées et des dessins sont tracés sur le sol à la farine de riz (rangoli) pour repousser les esprits. Les feux d’artifices et pétards rythment également ces cinq jours de célébration. Évidemment, les gens s’échangent des cadeaux et de la nourriture lorsqu’ils se rendent visite.

Un événement créateur d’échanges inter-culturels

Comme de nombreuses fêtes au Népal et en Inde, Divali amène les familles et communautés à renforcer leurs liens et passer du temps ensemble pour célébrer le bien. Au fil du temps, le festival Divali est aussi devenu un symbole d’inclusivité et d’échanges culturels. Ainsi, chaque année à la frontière, les soldats indiens échangent des mets et cadeaux qu’ils confectionnent avec des soldats pakistanais, qui leur offrent des friandises.