Au Népal, dans les zones rurales, une mère sur dix souffre de prolapsus des organes pelviens (POP). Cette condition, douloureuse et invalidante, touche le système reproducteur féminin. Elle affecte la qualité de vie des paysannes et peut avoir de graves conséquences sur leur santé. Karuna-Shechen offre à ces mamans, qui souffrent souvent en silence, la chance d’une vie meilleure.
Sakunti Devi, 58 ans, est l’une de ces femmes. Mariée à 15 ans et mère pour la première fois à 16, elle a toujours travaillé dur. Après la naissance de chacun de ses trois enfants, Sakunti n’a eu d’autre choix que de retourner immédiatement aux champs. C’est à 28 ans que les premières douleurs sont apparues, au niveau du bas-ventre. Pendant 30 ans, elle a souffert, sans mot dire.
Puis, il y a un an, la vie de Sakunti s’est transformée. Au cours d’une campagne de sensibilisation et de dépistage, organisée par notre partenaire local dans son village, elle a appris que ses douleurs étaient causées par un prolapsus utérin. Six mois plus tard, elle se faisait opérer et retrouvait une vie normale.
“Aujourd’hui, je ne souffre plus,” se réjouit Sakunti. “Je peux rester debout, marcher plusieurs heures et porter des objets ! ”. Chaque année, dans les campagnes reculées du Népal, plus de 54 000 villageois bénéficient, comme Sakunti, de ce programme de prévention et dépistage.

Nous travaillons avec trois organisations locales dans cinq districts pour venir en aide à ces mères qui souffrent en silence. Nous nous rendons dans les villages reculés pour informer les paysannes, et leur mari, sur cette condition, méconnue, et les moyens de prévention. Nous offrons également un accès au dépistage et à des soins appropriés, si nécessaire.
Un prolapsus se produit lorsque les muscles pelviens et les tissus conjonctifs s’affaiblissent. L’utérus et d’autres organes peuvent alors s’affaisser. Non traitée, cette condition peut, dans les cas les plus extrêmes, s’avérer fatale.
Session d’information et de prévention dans une école
Dans les campagnes népalaises, les grossesses précoces à répétition, les accouchements sans accompagnement médical et un retour aux champs sans repos contribuent fortement à la prévalence de POP chez les femmes rurales. Parmi celles atteintes, 82% éprouvent des difficultés à s’assoir, 79% à marcher et 89% à soulever des objets, selon une étude de Fonds des Nations Unies pour la Population.
Grâce à vos généreuses contributions, nous améliorons ainsi la vie de milliers de mères népalaises.
Un immense merci de la part de toutes les mamans !
